dimanche 27 juillet 2008

Gouvernement libéral… presque majoritaire

Si des élections s’étaient déroulées durant le printemps, les Québécois auraient sans doute élu un gouvernement libéral. Cependant, savoir s’il serait minoritaire ou majoritaire demande de grandes connaissances en futurologie…

Je me suis donc inspiré de la méthode DemocraticSpace pour évaluer ce qu’aurait l’air l’Assemblée nationale, si des élections avait été déclenchées au printemps 2008. En tenant compte des sondages effectués au printemps, le PLQ aurait récolté en moyenne 38%, le PQ 31,7% et l’ADQ 17%.

Donc si une élection avait eu lieu, le PLQ aurait fait élire 60 députés, ce qui est trois élus sous le seuil de la majorité. Quant à lui, le PQ aurait fait élire 55 députés. La dégelé reviendrait à l’ADQ qui ne ferait élire que 10 députés, uniquement sur la rives Nord et Sud de Québec. Il faut rappeler qu’à la veille des élections de mars 2007, Mario Dumont entrevoyait se retirer s’il ne faisait pas élire au moins 20 députés adéquistes…
Vous pouvez donc visionner les résultats ici.

jeudi 28 février 2008

Pourquoi l’ADQ ne pourrait nous gouverner ?


Parce que pour prendre les commandes d’un État comme le Québec, il faut que les élus aient une certaine expérience. Une expérience en tant que député, mais également un bagage en tant que gestionnaire. Une gestion qui touche plusieurs individus en même temps. Parce que gérer un ministère ce n’est pas gérer une entreprise !

Primo, il y a une culture dans la gestion de l’État et les fonctionnaires ont leur façon de faire. Secundo, un ministère impose le souci de gérer pour 7 millions de personnes simultanément… C’est n’est pas rien! Croire que l’arrivée d’adéquistes au gouvernement changerait les façons de faire au Québec serait très illusoire.

Le député typique adéquiste était propriétaire d’une PME avant de gagner ses élections.

Au-delà de l’image, seulement deux députés ont travaillé au sein de la fonction publique avant d’être élu. Gilles Taillon a été directeur général de financement au ministère de l’Éducation, avant de devenir président du Conseil du Patronat, fonction très importante tout de même. L’autre ex-fonctionnaire est Jean-François Therrien qui a été enquêteur pour le gouvernement québécois.

Bien sûr, certains députés adéquistes ont occupé des fonctions électives au niveau municipal. Pierre Gingras, entre autre, a été maire de Blainville, municipalité d’environ 46 500 habitants. Pour le reste, ils ont été conseillers ou maires de villes de moins de 10 000 citoyens.
Parce que l’expérience ça ne s’achète pas, les députés autonomistes n’ont pas la connaissance d’avoir eu à gérer une masse importante de citoyens. Lorsqu’on s’occupe du ministère de la Santé, de l’Éducation ou des Finances, ce sont plus de 5 millions de gens qui sont touchés en même temps. Qui pourrait se targuer d’avoir cette expérience à l’ADQ ?
Caricature : Le Soleil, André-Philippe Côté

mardi 18 décembre 2007

L'instinct solitaire de Dumont


Très bon reportage de la SRC à propos de l'Association démocratique du Québec... L'Action pardons! Vous pouvez le visionner ici!

Surtout quand on sait que Mario Dumont et son entourage contrôle le message comme le font les Conservateurs de Stephen Harper; très serré! Mais l'establishment adéquiste y est contraint.

Surtout quand un de tes candidats rebaptise l'ADQ, l'ASSOCIATION démocratique du Québec...

Quand plus d'une demie douzaine de députés sont ouvertement souverainistes.

Quand un des plus jeunes députés de l'ADQ a participé à la campagne à la chefferie du Parti libéral du Canada pour le compte de Michael Ignatieff.

Quand un député affirme que sa qualité est la toxicomanie...

Quand une des têtes d'affiche à l'Assemblée nationale voulait se présenter pour le PLQ, une semaine avant le début des dernières élections.

Et finalement, quand on entend dire par le leader parlementaire de l'opposition officielle, que le rapport Allaire n'est qu'une brique de la fondation adéquiste, tandis que Mario Dumont réaffirme dans L'instinct Dumont que le rapport est la pierre d'assise de son parti. Il y a un léger manque de cohérence.

Les péripéties devraient se poursuivrent en 2008, sans aucun doute...

Il y a bien M. Merlini qui égaye par son sens de l'humour. Mais on en demanderait un peu plus de la part d'un représentant de la plus haute instance politique québécoise.

Il y a aussi M. Caire qui a surpris, mais quand on est opposé à la tête d'affiche des Libéraux en Santé, il est difficile de se faire voir et de gagner beaucoup de points.

L'Association... L'Action démocratique du Québec aura beaucoup de pain sur la planche pour prouver à la population qu'elle est une alternative intéressante pour prendre le pouvoir.

Il faut croire que le manque d'expérience des députés adéquistes ce n'est pas comme l'instinct politique de Mario... Il en manque beaucoup à l'Assemblée nationale!

dimanche 16 décembre 2007

Élections en 2008 ?


Pendant que la ville de Québec se met sur son 36 pour célébrer son 400ème, les électeurs du Québec affutent leurs crayons afin de voter pour une cinquième et possiblement sixième fois en cinq ans. C’est le lot des gouvernements minoritaires qui ont une espérance de vie de 18 mois environ.

Au Québec le gouvernement libéral pourrait se faire battre dès le prochain budget en mars 2008, mais tout dépendra de ce qui se passera à Ottawa. À Ottawa, les trois partis d’opposition veulent défaire le gouvernement, donc il est pratiquement assuré que nous seront en élection fédérale. Le gouvernement québécois serait donc sur la sellette le temps des élections canadiennes.





Parti libéral du Québec

- A besoin de temps (Jean Charest et le gouvernement minoritaire aussi…)
- Le gouvernement minoritaire fait beaucoup moins d’erreurs que par le passé (mandat 2003-2007)
- Le gouvernement risque de s’essouffler si le 2ème mandat est trop long (alternance traditionnelle au Québec après 2 mandats)





Action démocratique du Québec

- Le parti a le vent dans les voiles, car il progresse depuis le début de son existence
- L’instinct Dumont risque d’aider Mario Dumont à trouver le prochain sujet qui allumera l’électorat
- Il y a un sérieux manque de candidats-députés de qualité
- Le parti doit prouver qu’il est prêt à gouverner d’ici 3 mois, c’est-à-dire le prochain budget…





Parti Québécois

- Pauline Marois a imposé son rythme avec le projet de loi sur l’identité, les autres doivent suivre
- Les souverainistes voteront contre le prochain budget au printemps
- Les ressources financières du parti sont extrêmement limitées
- Les souverainistes devront mener une campagne claire sans vendre la souveraineté immédiate


L’ADQ et le PQ ne devraient pas voter de la même façon, car si l’un va bien, l’autre régresse. Donc ce sera sûrement au PLQ de décider quand son parti tombera. À moins que l’ADQ et le PQ soient à égalité lors du vote du prochain budget (+/- 30%). Il faudrait alors que le PLQ baisse considérablement dans les intentions de vote. Ce serait alors aux partis d’opposition d’amener le parti vers l’abime en l’obligeant à commettre des erreurs.

mardi 27 novembre 2007

Le règne des Femmes devrait se poursuivre à Québec


Moins d'un mois avant son 400ème, les gens de la Capitale nationale éliront la prochaine personnalité qui dirigera les destinées de la ville de Québec. Le successeur de la mairesse Boucher aura de grands souliers à chausser.

L’ex-mairesse de Sainte-Foy prenait une grande place en politique québécoise. Surtout dans un gros village comme l’est Québec (non je ne viens pas du Plateau, mais de Québec…).La mairesse a laissé un lourd héritage bien sûr.

De un, tous les candidats à la mairie ont misé sur la gestion serré des deniers publics, sans développé sur de grands idéaux ou de grands projets qui pourraient remettre la ville sur la « map ». Excepté Marc Bellemare qui a proposé des projets à saveur sportive. Mais à 9% dans les sondages…

De deux, plusieurs candidats se sont présentés comme indépendants à l’image de ce qu’avait fait Andrée P. Boucher.
D’abord, la mairesse avait un curriculum fournit en matière de gestion municipale. 18 années en tant que conseillère et mairesse de la Ville de Sainte-Foy, partie importante de la nouvelle ville de Québec. Aucun candidat présentement ne peut se targuer de se posséder la même feuille de route, hormis Claude Larose. Mais avec 5% dans les sondages…
Ensuite, la mairesse a profité d’une tribune deux ans avant de faire son retour à la mairie du 2 rue des Jardins. À chaque midi, entre 2003 et 2005, Mme Boucher a animé une tribune radiophonique au 93,3. Pendant 2 ans, elle a carrément été en campagne électorale. Encore une fois, aucun candidat ne peut se targuer d’avoir pu profiter d’une telle tribune.
Plusieurs candidats ont cru pouvoir faire comme Mme Boucher en se présentant comme indépendant. Toutefois, il faut une équipe pour épauler un candidat et pour faire sortir le vote, le moment venu… Claude Larose s’en est rendu compte, mais trop tard…

La présente course confronte deux idéaux. Les pros et les antis L’Allier. Le faible pourcentage dans les sondages pour Claude Larose en est un bon exemple! Il n’a pu compter sur l’appui des membres de l’ancien parti de Jean-Paul L’Allier et il les anti-L’Allier l’ont associé à son ancien chef. Situation complexe!

D’ailleurs, Ann Bourget est candidate du Renouveau Municipal de Québec, ancien parti de M. L’Allier, s’est rapidement dissociée de celui-ci, tôt dans la campagne, en prônant son appartenance pour la banlieue, car elle provient de Charlesbourg. Plus tard, elle promit « d’être au sports ce que Jean-Paul L’Allier » fut à la culture. On se souviendra que les critiques à l’endroit de Jean-Paul L’Allier visaient son goût prononcé pour la culture au détriment d’autres domaines de la société.

L’éternel second est Régis Labeaume. Ironiquement, Labeaume fut battu par Larose lors de la course à la chefferie du RMQ en 2005, quand Bourget, 3ème, avait appuyé Larose qui était 2ème. Pour une seconde fois, Labeaume pourrait voir les portes de la mairie se fermer par la faute d’Ann Bourget. Millionnaire, Labeaume représente les gens d’affaire.

Toutefois, avec moins d’une semaine, Labeaume n’aura sûrement pas assez de temps pour battre Bourget. Les votes pour Bellemare diminueront et l’opposition se cristallisera très probablement derrière Labeaume, mais pas en assez grand nombre. Il pourra peut-être frôler les 34%, mais ce ne sera pas assez pour accoter les 35% déjà acquis à Ann Bourget.

jeudi 8 novembre 2007

Espacedémocratique: Gouvernement péquiste minoritaire

Depuis le 26 mars 2007, bien des sondages ont été publiés. Cependant, aucun pronostic n'a été publié depuis, à savoir de quoi aurait l'air une future Assemblée nationale si des élections avaient lieu dans les prochains jours.

C'est ce que faisait le site democraticSPACE. Cependant, le site ne publie plus de projection. Sans doute, les résultats du 26 mars ont dérouté les artisans de ce site et ils ont décidé de revoir leur façon de calculer. Ceci dit, j'ai décidé de reprendre en faisant les mêmes calculs.

Il suffit de s'inspirer des cinq derniers sondages publiés, pour observer une tendance, et se rapporter aux résultats du 26 mars. Il faut, bien sûr, faire attention aux réalités régionales québécoises.

Donc si des élections avaient lieux présentement et selon le calcul, le Québec aurait élu pour la première fois une femme, en la personne de Pauline Marois. Cependant, les Libéraux et les Adéquistes auraient fait élire le même nombre de députés (37). Gouvernement minoritaire en perspective... Qui serait le parti d'opposition? L'ADQ dû au pourcentage de vote plus élevé (29,6% contre 28,2% pour le PLQ). À noter que Jean Charest perdrait dans Sherbrooke, ce qui l'obligerait sûrement à quitter son poste au PLQ.

Vous pouvez voir le portrait en cliquant sur l'image. L'image n'est pas super, mais je peux fournir le dossier PDF.

jeudi 4 octobre 2007

Reconstruisons le PQ!


Pierre Chateauvert, ancien directeur général du PQ alors que Bernard Landry était à la tête de la formation souverainiste, affirme que le parti devra devenir une formation politique plus disciplinée.

Il est dans la culture du PQ de connaître de grands psychodrames comme le diraient si bien plusieurs éditorialistes de la scène québécoise. Lorsque certains militants ne se sentent pas écoutés ou satisfaits, ils sortent alors dans les médias pour exprimer leurs états d'âme. Bien mauvaise habitude!

Il serait temps que le parti murisse un brin. Question d'aller chercher la confiance du public.

Car depuis que Pauline Marois est à la tête du parti, les sondages laissaient entrevoir de belles choses pour le mouvement souverainiste. Un retour au pouvoir après la dégelée du 26 mars dernier était même envisageable. Ainsi, les péquistes ont oubliés de se poser les questions qui s'imposaient pour expliquer la défaite infligée lors du dernier scrutin.

Peut-être que le dernier sondage refroidira les ardeurs des militants péquistes. Mais il ne faudrait surtout pas encore les sempiternelles requêtes des militants mécontents!

C'est Pauline Marois qui devra garder le cap vers les réformes qu'elle a promise, tout en guidant tel un berger avec ses moutons dociles(bon bon... elle était facile).

Ceci dit, le PQ se doit de revoir sa vision du Québec. Certains éléments du « sacro saint modèle québécois » ne sont pas des acquis ou des valeurs comme le défendent certains ténors nationalistes. Ils pourraient très bien disparaître du portrait québécois et la société ne s'en portrait pas moins mal.

L'économie, l'État et les mesures sociales feront parties intégrantes du débat au PQ et d'ici 4 mois, nous verrons si le PQ a su évoluer au même rythme que sa société.