samedi 21 juillet 2007

Reine de Charlevoix… grâce à André !

On aurait pu croire qu’André Boisclair aiderait Pauline Marois en lui cédant son siège de député de Pointe-aux-Trembles. Toutefois, c’est en barrant la voix à Gilles Duceppe que l’ancien chef souverainiste a le plus contribué au couronnement de Mme Marois.

Pendant un temps, on pouvait croire que Pointe-aux-Trembles accueillerait la nouvelle cheffe du PQ. Selon, GilbertLavoie, du journal Le Soleil, c’est plutôt dans Charlevoix que la femme d’expérience se présenterait. De plus, Nicole Léger, songe à imiter sa très bonne amie en revenant en politique active. N’oublions pas qu’elle était députée de Pointe-aux-Trembles.

D’abord parce que Pauline Marois possède une résidence secondaire dans la région de Charlevoix. Il serait donc naturel pour elle, de se présenter sur ce territoire qu’elle connaît bien.

Ensuite, parce que le PQ cherche lentement à redorer son blason dans la capitale québécoise. Se présenter dans une circonscription des châteaux forts adéquistes montrerait l’intérêt que la formation souverainiste entretient à l’égard de la Capitale nationale.

Finalement, le député actuel de Charlevoix, Rosaire Bertrand, songe offrir son siège à la nouvelle cheffe. Au-delà de la loyauté du député Bertrand, il faut savoir que le représentait souverainiste était malade la veille des dernières élections. Le député de Charlevoix serait-il encore incommodé par les suites de sa maladie? Il ne reste qu’un pas à franchir…

Passer le flambeau à la candidate de son choix

Sa monté fulgurante, Pauline Marois la doit surtout à son prédécesseur. Sans l’attaque d’André Boisclair à l’endroit de Gilles Duceppe, la cheffe souverainiste n’aurait pas pu prendre les commandes de la course à la direction du PQ. Il faut bien avouer que Pauline Marois a bénéficié de l’image de « Brutus » qui a collé à la peau de Gilles Duceppe lorsqu’André Boisclair a remis sa démission.

André Boisclair aura terminé son règne à la tête du PQ comme il l’avait commencé. En manquant de sens politique. Son dernier acte aura été mieux réussi en passant le flambeau à la personne de son choix… Pauline Marois.

lundi 9 juillet 2007

Jean Charest : garder la tête hors de l’eau jusqu’au printemps 2008

Le petit gars de Sherbrooke a annoncé, en grande pompe, que son parti organiserait une « saison des idées » version libérale. Trois ateliers se penchent sur des enjeux que Jean Charest considère comme étant primordiaux. Le développement économique, le développement durable et la question identitaire seront scrutés à la loupe par les troupes libérales.

Clarifions une chose d’abord, ce ne sont pas les militants libéraux qui établiront les priorités de ses trois chantiers. Le PLQ n’est pas un parti de la base, mais plutôt du haut. Les décisions seront prises dans les officines et les militants ne feront qu’entériner les choix de l’establishment en mars 2008. Juste à temps pour les élections…

En ayant mis sur pied ce « brain storm », Jean Charest souhaite sauver sa peau pour quelque instant encore. C’est que sans que la grogne ne se fasse sentir véritablement, ça rue dans les brancards fédéralistes du Québec. Plusieurs organisateurs libéraux sont encore frustrés de la prestation du PM. En 2007, Jean Charest n’était pas prêt… Il ne montre d’ailleurs pas beaucoup plus d’entrain depuis qu’il mène un gouvernement minoritaire.

Jean Charest risque de connaître la même déconfiture que ce qu’à connu André Boisclair le 26 mars. Au printemps 2008, lorsqu’il y aura élection, plusieurs vieux libéraux ne se déplaceront peut-être pas pour se débarrasser du chef qui ne leur convient pas. En plus de devenir la 2e opposition, le chef souverainiste a essuyé le verdict de ses propres militants. Dur coup qui permet rarement de rester à la tête du parti.

Charest a de la misère à conserver une cohésion de surface chez les libéraux. Imaginez quand il perdra le pouvoir au printemps 2008.

En plus de revoir le parti en vase clos, le PLQ a montré peu de renouveau depuis la sombre victoire du 26 mars. Ils n’ont fait que copier les idées et politiques prônées par l’ADQ. Opportunisme quand tu nous tiens…

De plus, comme une majorité de parti politique, le PLQ ne vise qu’une chose ; prendre le pouvoir. Une fois la tâche accomplie, il n’y a pas lieu de se questionner véritablement. Donc pourquoi le PLQ changerait-il?

C’est un peu ça qui est beau avec le PQ. Lui ne cherche pas uniquement à prendre les rênes du gouvernement. Sa quête ne s’arrête pas uniquement lorsqu’une majorité de Québécois lui donne son support. Une quête qui dure depuis plus de 40 ans…

Photo: Assemblée Nationale

mercredi 4 juillet 2007

D’une Indépendance à l’autre !

Aujourd’hui c’est jour de fête chez nos voisins états-uniens. Il y a 231 ans, treize colonies britanniques déclaraient leur Indépendance contre à la métropole londonienne.

Ce qui marque surtout la société états-unienne c’est la fierté du peuple. Dès leur plus jeune âge, les étudiants des États-Unis apprennent pratiquement part cœur le nom des fondateurs de la Fédération d’Amérique. Qui sont les pères fondateurs canadiens..? McDonald, Brown, Cartier, ça ne vous dit rien? Je vous laisse chercher… Preuve que le sentiment identitaire canadien est très faible!

Le 1er juillet, qui a fêté la « Confédération » ? Qui a laissé flotter son drapeau à la feuille d’érable sur son balcon ?

Aux États-Unis, on voue un culte au drapeau, aux fonctions politiques et aux idéaux, telles la liberté, la justice, la démocratie et autres. Ça en devient ridicule parfois, mais la marge est mince entre la passion et la folie.

Tout ça pour en revenir à nos moutons… Le Québec aurait pu être le 14e état fondateur en 1776. Cependant, deux ans plus tôt, les Canadiens refusèrent l’invitation des colonies dissidentes.

Pour plusieurs, les Francophones d’Amériques ont passé pours des poules mouillées.

Cependant, deux siècles plus tard, on peut dire sans se tromper que le fait francophone aurait disparu du portrait nord-américain. Nous n’avons qu’à regarder l’exemple de la Louisiane pour s’en convaincre.

Le problème est qu’une minorité ne peut constamment survivre sans un État fort. C’est un peu ça qui est arrivé durant la Révolution tranquille au Québec. La minorité francophone du Canada, c’est servi de son État, le Québec, pour se protéger. Économique, socialement et linguistiquement.

Il y a quand même quelque chose de malsain à être continuellement une minorité.

Pour le développement d’un peuple, tout passe par son émancipation. C’est un peu et beaucoup pour ça que le Québec cherche, à son tour, à acquérir son Indépendance.