lundi 9 juillet 2007

Jean Charest : garder la tête hors de l’eau jusqu’au printemps 2008

Le petit gars de Sherbrooke a annoncé, en grande pompe, que son parti organiserait une « saison des idées » version libérale. Trois ateliers se penchent sur des enjeux que Jean Charest considère comme étant primordiaux. Le développement économique, le développement durable et la question identitaire seront scrutés à la loupe par les troupes libérales.

Clarifions une chose d’abord, ce ne sont pas les militants libéraux qui établiront les priorités de ses trois chantiers. Le PLQ n’est pas un parti de la base, mais plutôt du haut. Les décisions seront prises dans les officines et les militants ne feront qu’entériner les choix de l’establishment en mars 2008. Juste à temps pour les élections…

En ayant mis sur pied ce « brain storm », Jean Charest souhaite sauver sa peau pour quelque instant encore. C’est que sans que la grogne ne se fasse sentir véritablement, ça rue dans les brancards fédéralistes du Québec. Plusieurs organisateurs libéraux sont encore frustrés de la prestation du PM. En 2007, Jean Charest n’était pas prêt… Il ne montre d’ailleurs pas beaucoup plus d’entrain depuis qu’il mène un gouvernement minoritaire.

Jean Charest risque de connaître la même déconfiture que ce qu’à connu André Boisclair le 26 mars. Au printemps 2008, lorsqu’il y aura élection, plusieurs vieux libéraux ne se déplaceront peut-être pas pour se débarrasser du chef qui ne leur convient pas. En plus de devenir la 2e opposition, le chef souverainiste a essuyé le verdict de ses propres militants. Dur coup qui permet rarement de rester à la tête du parti.

Charest a de la misère à conserver une cohésion de surface chez les libéraux. Imaginez quand il perdra le pouvoir au printemps 2008.

En plus de revoir le parti en vase clos, le PLQ a montré peu de renouveau depuis la sombre victoire du 26 mars. Ils n’ont fait que copier les idées et politiques prônées par l’ADQ. Opportunisme quand tu nous tiens…

De plus, comme une majorité de parti politique, le PLQ ne vise qu’une chose ; prendre le pouvoir. Une fois la tâche accomplie, il n’y a pas lieu de se questionner véritablement. Donc pourquoi le PLQ changerait-il?

C’est un peu ça qui est beau avec le PQ. Lui ne cherche pas uniquement à prendre les rênes du gouvernement. Sa quête ne s’arrête pas uniquement lorsqu’une majorité de Québécois lui donne son support. Une quête qui dure depuis plus de 40 ans…

Photo: Assemblée Nationale

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