mardi 18 décembre 2007

L'instinct solitaire de Dumont


Très bon reportage de la SRC à propos de l'Association démocratique du Québec... L'Action pardons! Vous pouvez le visionner ici!

Surtout quand on sait que Mario Dumont et son entourage contrôle le message comme le font les Conservateurs de Stephen Harper; très serré! Mais l'establishment adéquiste y est contraint.

Surtout quand un de tes candidats rebaptise l'ADQ, l'ASSOCIATION démocratique du Québec...

Quand plus d'une demie douzaine de députés sont ouvertement souverainistes.

Quand un des plus jeunes députés de l'ADQ a participé à la campagne à la chefferie du Parti libéral du Canada pour le compte de Michael Ignatieff.

Quand un député affirme que sa qualité est la toxicomanie...

Quand une des têtes d'affiche à l'Assemblée nationale voulait se présenter pour le PLQ, une semaine avant le début des dernières élections.

Et finalement, quand on entend dire par le leader parlementaire de l'opposition officielle, que le rapport Allaire n'est qu'une brique de la fondation adéquiste, tandis que Mario Dumont réaffirme dans L'instinct Dumont que le rapport est la pierre d'assise de son parti. Il y a un léger manque de cohérence.

Les péripéties devraient se poursuivrent en 2008, sans aucun doute...

Il y a bien M. Merlini qui égaye par son sens de l'humour. Mais on en demanderait un peu plus de la part d'un représentant de la plus haute instance politique québécoise.

Il y a aussi M. Caire qui a surpris, mais quand on est opposé à la tête d'affiche des Libéraux en Santé, il est difficile de se faire voir et de gagner beaucoup de points.

L'Association... L'Action démocratique du Québec aura beaucoup de pain sur la planche pour prouver à la population qu'elle est une alternative intéressante pour prendre le pouvoir.

Il faut croire que le manque d'expérience des députés adéquistes ce n'est pas comme l'instinct politique de Mario... Il en manque beaucoup à l'Assemblée nationale!

dimanche 16 décembre 2007

Élections en 2008 ?


Pendant que la ville de Québec se met sur son 36 pour célébrer son 400ème, les électeurs du Québec affutent leurs crayons afin de voter pour une cinquième et possiblement sixième fois en cinq ans. C’est le lot des gouvernements minoritaires qui ont une espérance de vie de 18 mois environ.

Au Québec le gouvernement libéral pourrait se faire battre dès le prochain budget en mars 2008, mais tout dépendra de ce qui se passera à Ottawa. À Ottawa, les trois partis d’opposition veulent défaire le gouvernement, donc il est pratiquement assuré que nous seront en élection fédérale. Le gouvernement québécois serait donc sur la sellette le temps des élections canadiennes.





Parti libéral du Québec

- A besoin de temps (Jean Charest et le gouvernement minoritaire aussi…)
- Le gouvernement minoritaire fait beaucoup moins d’erreurs que par le passé (mandat 2003-2007)
- Le gouvernement risque de s’essouffler si le 2ème mandat est trop long (alternance traditionnelle au Québec après 2 mandats)





Action démocratique du Québec

- Le parti a le vent dans les voiles, car il progresse depuis le début de son existence
- L’instinct Dumont risque d’aider Mario Dumont à trouver le prochain sujet qui allumera l’électorat
- Il y a un sérieux manque de candidats-députés de qualité
- Le parti doit prouver qu’il est prêt à gouverner d’ici 3 mois, c’est-à-dire le prochain budget…





Parti Québécois

- Pauline Marois a imposé son rythme avec le projet de loi sur l’identité, les autres doivent suivre
- Les souverainistes voteront contre le prochain budget au printemps
- Les ressources financières du parti sont extrêmement limitées
- Les souverainistes devront mener une campagne claire sans vendre la souveraineté immédiate


L’ADQ et le PQ ne devraient pas voter de la même façon, car si l’un va bien, l’autre régresse. Donc ce sera sûrement au PLQ de décider quand son parti tombera. À moins que l’ADQ et le PQ soient à égalité lors du vote du prochain budget (+/- 30%). Il faudrait alors que le PLQ baisse considérablement dans les intentions de vote. Ce serait alors aux partis d’opposition d’amener le parti vers l’abime en l’obligeant à commettre des erreurs.

mardi 27 novembre 2007

Le règne des Femmes devrait se poursuivre à Québec


Moins d'un mois avant son 400ème, les gens de la Capitale nationale éliront la prochaine personnalité qui dirigera les destinées de la ville de Québec. Le successeur de la mairesse Boucher aura de grands souliers à chausser.

L’ex-mairesse de Sainte-Foy prenait une grande place en politique québécoise. Surtout dans un gros village comme l’est Québec (non je ne viens pas du Plateau, mais de Québec…).La mairesse a laissé un lourd héritage bien sûr.

De un, tous les candidats à la mairie ont misé sur la gestion serré des deniers publics, sans développé sur de grands idéaux ou de grands projets qui pourraient remettre la ville sur la « map ». Excepté Marc Bellemare qui a proposé des projets à saveur sportive. Mais à 9% dans les sondages…

De deux, plusieurs candidats se sont présentés comme indépendants à l’image de ce qu’avait fait Andrée P. Boucher.
D’abord, la mairesse avait un curriculum fournit en matière de gestion municipale. 18 années en tant que conseillère et mairesse de la Ville de Sainte-Foy, partie importante de la nouvelle ville de Québec. Aucun candidat présentement ne peut se targuer de se posséder la même feuille de route, hormis Claude Larose. Mais avec 5% dans les sondages…
Ensuite, la mairesse a profité d’une tribune deux ans avant de faire son retour à la mairie du 2 rue des Jardins. À chaque midi, entre 2003 et 2005, Mme Boucher a animé une tribune radiophonique au 93,3. Pendant 2 ans, elle a carrément été en campagne électorale. Encore une fois, aucun candidat ne peut se targuer d’avoir pu profiter d’une telle tribune.
Plusieurs candidats ont cru pouvoir faire comme Mme Boucher en se présentant comme indépendant. Toutefois, il faut une équipe pour épauler un candidat et pour faire sortir le vote, le moment venu… Claude Larose s’en est rendu compte, mais trop tard…

La présente course confronte deux idéaux. Les pros et les antis L’Allier. Le faible pourcentage dans les sondages pour Claude Larose en est un bon exemple! Il n’a pu compter sur l’appui des membres de l’ancien parti de Jean-Paul L’Allier et il les anti-L’Allier l’ont associé à son ancien chef. Situation complexe!

D’ailleurs, Ann Bourget est candidate du Renouveau Municipal de Québec, ancien parti de M. L’Allier, s’est rapidement dissociée de celui-ci, tôt dans la campagne, en prônant son appartenance pour la banlieue, car elle provient de Charlesbourg. Plus tard, elle promit « d’être au sports ce que Jean-Paul L’Allier » fut à la culture. On se souviendra que les critiques à l’endroit de Jean-Paul L’Allier visaient son goût prononcé pour la culture au détriment d’autres domaines de la société.

L’éternel second est Régis Labeaume. Ironiquement, Labeaume fut battu par Larose lors de la course à la chefferie du RMQ en 2005, quand Bourget, 3ème, avait appuyé Larose qui était 2ème. Pour une seconde fois, Labeaume pourrait voir les portes de la mairie se fermer par la faute d’Ann Bourget. Millionnaire, Labeaume représente les gens d’affaire.

Toutefois, avec moins d’une semaine, Labeaume n’aura sûrement pas assez de temps pour battre Bourget. Les votes pour Bellemare diminueront et l’opposition se cristallisera très probablement derrière Labeaume, mais pas en assez grand nombre. Il pourra peut-être frôler les 34%, mais ce ne sera pas assez pour accoter les 35% déjà acquis à Ann Bourget.

jeudi 8 novembre 2007

Espacedémocratique: Gouvernement péquiste minoritaire

Depuis le 26 mars 2007, bien des sondages ont été publiés. Cependant, aucun pronostic n'a été publié depuis, à savoir de quoi aurait l'air une future Assemblée nationale si des élections avaient lieu dans les prochains jours.

C'est ce que faisait le site democraticSPACE. Cependant, le site ne publie plus de projection. Sans doute, les résultats du 26 mars ont dérouté les artisans de ce site et ils ont décidé de revoir leur façon de calculer. Ceci dit, j'ai décidé de reprendre en faisant les mêmes calculs.

Il suffit de s'inspirer des cinq derniers sondages publiés, pour observer une tendance, et se rapporter aux résultats du 26 mars. Il faut, bien sûr, faire attention aux réalités régionales québécoises.

Donc si des élections avaient lieux présentement et selon le calcul, le Québec aurait élu pour la première fois une femme, en la personne de Pauline Marois. Cependant, les Libéraux et les Adéquistes auraient fait élire le même nombre de députés (37). Gouvernement minoritaire en perspective... Qui serait le parti d'opposition? L'ADQ dû au pourcentage de vote plus élevé (29,6% contre 28,2% pour le PLQ). À noter que Jean Charest perdrait dans Sherbrooke, ce qui l'obligerait sûrement à quitter son poste au PLQ.

Vous pouvez voir le portrait en cliquant sur l'image. L'image n'est pas super, mais je peux fournir le dossier PDF.

jeudi 4 octobre 2007

Reconstruisons le PQ!


Pierre Chateauvert, ancien directeur général du PQ alors que Bernard Landry était à la tête de la formation souverainiste, affirme que le parti devra devenir une formation politique plus disciplinée.

Il est dans la culture du PQ de connaître de grands psychodrames comme le diraient si bien plusieurs éditorialistes de la scène québécoise. Lorsque certains militants ne se sentent pas écoutés ou satisfaits, ils sortent alors dans les médias pour exprimer leurs états d'âme. Bien mauvaise habitude!

Il serait temps que le parti murisse un brin. Question d'aller chercher la confiance du public.

Car depuis que Pauline Marois est à la tête du parti, les sondages laissaient entrevoir de belles choses pour le mouvement souverainiste. Un retour au pouvoir après la dégelée du 26 mars dernier était même envisageable. Ainsi, les péquistes ont oubliés de se poser les questions qui s'imposaient pour expliquer la défaite infligée lors du dernier scrutin.

Peut-être que le dernier sondage refroidira les ardeurs des militants péquistes. Mais il ne faudrait surtout pas encore les sempiternelles requêtes des militants mécontents!

C'est Pauline Marois qui devra garder le cap vers les réformes qu'elle a promise, tout en guidant tel un berger avec ses moutons dociles(bon bon... elle était facile).

Ceci dit, le PQ se doit de revoir sa vision du Québec. Certains éléments du « sacro saint modèle québécois » ne sont pas des acquis ou des valeurs comme le défendent certains ténors nationalistes. Ils pourraient très bien disparaître du portrait québécois et la société ne s'en portrait pas moins mal.

L'économie, l'État et les mesures sociales feront parties intégrantes du débat au PQ et d'ici 4 mois, nous verrons si le PQ a su évoluer au même rythme que sa société.

dimanche 30 septembre 2007

La planète Québec

Si vous n'avez pas encore vu ce petit bijou de Martin Petit. À écouter... sans trop de sérieux.

jeudi 27 septembre 2007

Parti libéral du Québec : club privé à accès restreint

La vice-première ministre, Nathalie Normandeau, affirmait hier, en réponse au sondage CROP-La Presse, que : «Je fais confiance à l'intelligence des Québécois. Ils seront en mesure de poser un jugement positif et favorable sur l'ensemble de notre action.»

De un, Mme Normandeau, si les électeurs québécois sont intelligents, comme vous le dites si bien, même dans votre patelin de Bonaventure vous serez battu et le PLQ sera rayé de la carte dans toutes les circonscriptions à majorité francophone (Bonaventure comprenant toutefois une bonne part d’anglophones).

De deux, croire que c’est l’intelligence qui fera voter les gens du « bon bord », ça montre le peu de considération qu’on les élus libéraux envers la population. C’est d’ailleurs un trait très distinctif de ce club sélect qu’est le Parti libéral; penser que les gens vont les réélire sans fin, car ils sont au pouvoir.

Toutefois, il faut une direction, des idées à proposer. Ce que le Parti libéral n’a plus depuis bien des années.

Rester au pouvoir, seulement pour rester au pouvoir, c’est tout ce qui reste de rêve pour les députés libéraux. Belle vision du Québec!

Photo sans son poing sous le menton : site Internet PLQ

mardi 25 septembre 2007

Mauvais calcul M. Dumont!

Mario Dumont attribue le bon résultat de Pauline Marois au vote libéral qui a penché à la faveur de la nouvelle chef du Parti Québécois. Pour un parti qui se dit autonomiste, ne pas avoir attiré le vote fédéraliste devrait faire un peu peur.

Le chef de l'ADQ devrait renvoyer ou, du moins, parler dans le casse de ses stratèges politiques. Croire que la victoire sans équivoque de Pauline Marois n'est le fruit que des vieux libéraux montre bien que le leader autonomiste est à côté de la coche. Est-ce que la victoire de Pauline Marois ne serait tout simplement pas le fruit de son statut de leader? Le Parti québécois ne serait-il pas en train de remonter la pente et de gruger le vote adéquiste?

Parce qu'en voyant la remontée du Parti québécois, Mario Dumont sait que c'est une bien mauvaise nouvelle pour lui. D'abord, c'est grâce aux souverainistes fatigués que Mario a pu faire aussi bonne figure dans le 450 et dans le centre du Québec. Et si ce vote retournait à la formation souverainiste. Le "swing vote" redonnerait beaucoup de sièges au PQ.

Ensuite, parce que l'élection partielle de Charlevoix aura prouvé quelque chose à l'ADQ: il ne pourra pas compter sur le vote fédéraliste. Sans le vote massif des fédéralistes, l'ADQ ne pourra jamais espérer former un gouvernement majoritaire. C'est ça qui arrive quand on joue trop à cheval entre deux concepts que sont l'amour du Québec ou le partenariat canadien.

Finalement, si quelqu'un peut être haït plus que les souverainistes par les fédéralistes, c'est bien Mario. Meilleure chance la prochaine fois M. Dumont... si un jour elle se représente.

Photo : google

lundi 17 septembre 2007

Deux têtes valent mieux que celle de Charest

Les Libéraux commençaient à paniquer ; le pouvoir n’est plus à porter de main. Quoi faire donc? Mettre à la porte le vieux bois mort et engagé de nouveaux faiseurs d’images.

Le PLQ a donc engagé John Parisella et Michel Bissonnette.

Dans le cas de John Parisella, la surprise n’est pas importante, car ce vieux routier de la scène politique québécoise est un libéral engagé. Très respecté dans le milieu fédéraliste québécois M. Parisella mérite le respect de tous, étant conseiller des derniers premiers ministres libéraux et il a une longue feuille de route. Un conseiller de la plus pure tradition libérale.

Pour Michel Bissonnette, rien n’est moins sûre. Michel Bissonnette a été président de la Commission jeunesse du Parti libéral québécois. Il n’a pas été commissaire à n’importe quel moment période. En pleine crise constitutionnelle du Lac Meech.

Par exemple, au même moment, Jean-François Simard était président des jeunes libéraux, mais à l’échelle canadienne. Après la déconfiture de Meech, M. Simard a quitté les libéraux fédéraux pour le Bloc Québécois. Ensuite, il est devenu député et ministre dans les gouvernements Bouchard et Landry.

À cette époque, les jeunes de toutes tendances étaient tentés par l’option souverainiste.

L’aile jeunesse libérale avait fait d’énormes pressions sur Robert Bourassa pour qu’il opte pour la souveraineté. M. Bissonnette avait fait équipe avec Jean Allaire pour mettre sur pied une option qui mènerait inévitablement vers la souveraineté, ou du moins, beaucoup plus de pouvoir pour le Québec. 22 pouvoirs fédéraux vers le Québec et tous les points d’impôt.

Celui qui était l’assistant du capitaine Bissonnette se prénommait Mario Dumont. Quelques mois après Meech, Dumont prit les reines de l’aile jeunesse libérale pour, ensuite, la quitter aux côtés de Jean Allaire et former l’Action Démocratique du Québec.

Donc que peut-on penser de Michel Bissonnette ? Ce ne fût qu’une erreur de jeunesse d’opter pour la souveraineté? Est-ce que l’homme prépare l’arrivée de Mario Dumont à la tête du PLQ? Avouons qu’à court terme, c’est le seul moyen pour Mario Dumont de prendre le pouvoir ou du moins d’avoir une équipe digne de ce nom.

J’ai peut-être beaucoup d’imagination. N’empêche que MM. Bissonnette et Dumont sont très près idéologiquement.

samedi 21 juillet 2007

Reine de Charlevoix… grâce à André !

On aurait pu croire qu’André Boisclair aiderait Pauline Marois en lui cédant son siège de député de Pointe-aux-Trembles. Toutefois, c’est en barrant la voix à Gilles Duceppe que l’ancien chef souverainiste a le plus contribué au couronnement de Mme Marois.

Pendant un temps, on pouvait croire que Pointe-aux-Trembles accueillerait la nouvelle cheffe du PQ. Selon, GilbertLavoie, du journal Le Soleil, c’est plutôt dans Charlevoix que la femme d’expérience se présenterait. De plus, Nicole Léger, songe à imiter sa très bonne amie en revenant en politique active. N’oublions pas qu’elle était députée de Pointe-aux-Trembles.

D’abord parce que Pauline Marois possède une résidence secondaire dans la région de Charlevoix. Il serait donc naturel pour elle, de se présenter sur ce territoire qu’elle connaît bien.

Ensuite, parce que le PQ cherche lentement à redorer son blason dans la capitale québécoise. Se présenter dans une circonscription des châteaux forts adéquistes montrerait l’intérêt que la formation souverainiste entretient à l’égard de la Capitale nationale.

Finalement, le député actuel de Charlevoix, Rosaire Bertrand, songe offrir son siège à la nouvelle cheffe. Au-delà de la loyauté du député Bertrand, il faut savoir que le représentait souverainiste était malade la veille des dernières élections. Le député de Charlevoix serait-il encore incommodé par les suites de sa maladie? Il ne reste qu’un pas à franchir…

Passer le flambeau à la candidate de son choix

Sa monté fulgurante, Pauline Marois la doit surtout à son prédécesseur. Sans l’attaque d’André Boisclair à l’endroit de Gilles Duceppe, la cheffe souverainiste n’aurait pas pu prendre les commandes de la course à la direction du PQ. Il faut bien avouer que Pauline Marois a bénéficié de l’image de « Brutus » qui a collé à la peau de Gilles Duceppe lorsqu’André Boisclair a remis sa démission.

André Boisclair aura terminé son règne à la tête du PQ comme il l’avait commencé. En manquant de sens politique. Son dernier acte aura été mieux réussi en passant le flambeau à la personne de son choix… Pauline Marois.

lundi 9 juillet 2007

Jean Charest : garder la tête hors de l’eau jusqu’au printemps 2008

Le petit gars de Sherbrooke a annoncé, en grande pompe, que son parti organiserait une « saison des idées » version libérale. Trois ateliers se penchent sur des enjeux que Jean Charest considère comme étant primordiaux. Le développement économique, le développement durable et la question identitaire seront scrutés à la loupe par les troupes libérales.

Clarifions une chose d’abord, ce ne sont pas les militants libéraux qui établiront les priorités de ses trois chantiers. Le PLQ n’est pas un parti de la base, mais plutôt du haut. Les décisions seront prises dans les officines et les militants ne feront qu’entériner les choix de l’establishment en mars 2008. Juste à temps pour les élections…

En ayant mis sur pied ce « brain storm », Jean Charest souhaite sauver sa peau pour quelque instant encore. C’est que sans que la grogne ne se fasse sentir véritablement, ça rue dans les brancards fédéralistes du Québec. Plusieurs organisateurs libéraux sont encore frustrés de la prestation du PM. En 2007, Jean Charest n’était pas prêt… Il ne montre d’ailleurs pas beaucoup plus d’entrain depuis qu’il mène un gouvernement minoritaire.

Jean Charest risque de connaître la même déconfiture que ce qu’à connu André Boisclair le 26 mars. Au printemps 2008, lorsqu’il y aura élection, plusieurs vieux libéraux ne se déplaceront peut-être pas pour se débarrasser du chef qui ne leur convient pas. En plus de devenir la 2e opposition, le chef souverainiste a essuyé le verdict de ses propres militants. Dur coup qui permet rarement de rester à la tête du parti.

Charest a de la misère à conserver une cohésion de surface chez les libéraux. Imaginez quand il perdra le pouvoir au printemps 2008.

En plus de revoir le parti en vase clos, le PLQ a montré peu de renouveau depuis la sombre victoire du 26 mars. Ils n’ont fait que copier les idées et politiques prônées par l’ADQ. Opportunisme quand tu nous tiens…

De plus, comme une majorité de parti politique, le PLQ ne vise qu’une chose ; prendre le pouvoir. Une fois la tâche accomplie, il n’y a pas lieu de se questionner véritablement. Donc pourquoi le PLQ changerait-il?

C’est un peu ça qui est beau avec le PQ. Lui ne cherche pas uniquement à prendre les rênes du gouvernement. Sa quête ne s’arrête pas uniquement lorsqu’une majorité de Québécois lui donne son support. Une quête qui dure depuis plus de 40 ans…

Photo: Assemblée Nationale

mercredi 4 juillet 2007

D’une Indépendance à l’autre !

Aujourd’hui c’est jour de fête chez nos voisins états-uniens. Il y a 231 ans, treize colonies britanniques déclaraient leur Indépendance contre à la métropole londonienne.

Ce qui marque surtout la société états-unienne c’est la fierté du peuple. Dès leur plus jeune âge, les étudiants des États-Unis apprennent pratiquement part cœur le nom des fondateurs de la Fédération d’Amérique. Qui sont les pères fondateurs canadiens..? McDonald, Brown, Cartier, ça ne vous dit rien? Je vous laisse chercher… Preuve que le sentiment identitaire canadien est très faible!

Le 1er juillet, qui a fêté la « Confédération » ? Qui a laissé flotter son drapeau à la feuille d’érable sur son balcon ?

Aux États-Unis, on voue un culte au drapeau, aux fonctions politiques et aux idéaux, telles la liberté, la justice, la démocratie et autres. Ça en devient ridicule parfois, mais la marge est mince entre la passion et la folie.

Tout ça pour en revenir à nos moutons… Le Québec aurait pu être le 14e état fondateur en 1776. Cependant, deux ans plus tôt, les Canadiens refusèrent l’invitation des colonies dissidentes.

Pour plusieurs, les Francophones d’Amériques ont passé pours des poules mouillées.

Cependant, deux siècles plus tard, on peut dire sans se tromper que le fait francophone aurait disparu du portrait nord-américain. Nous n’avons qu’à regarder l’exemple de la Louisiane pour s’en convaincre.

Le problème est qu’une minorité ne peut constamment survivre sans un État fort. C’est un peu ça qui est arrivé durant la Révolution tranquille au Québec. La minorité francophone du Canada, c’est servi de son État, le Québec, pour se protéger. Économique, socialement et linguistiquement.

Il y a quand même quelque chose de malsain à être continuellement une minorité.

Pour le développement d’un peuple, tout passe par son émancipation. C’est un peu et beaucoup pour ça que le Québec cherche, à son tour, à acquérir son Indépendance.

samedi 16 juin 2007

Une excellence gratos!

700 000 $ dépensés en l’air par la lieutenant-gouverneur du Québec, Lise Thibault. « Un pétard mouillé » comme le dirait si bien Jean Charest. Les derniers jours, voire les dernières années ont été très difficiles pour Mme Thibault. Il faut dire qu’elle a bien couru après en vivant comme une princesse.

Les preuves divulguées par les vérificateurs du Canada et du Québec démontrent que le rôle et, surtout, les privilèges octroyés à la lieutenant-gouverneur sont complètement dépassés et désuets.

Le fédéral et le provincial ont constatés qu’il y avait eu dédoublements dans les dépenses de la représentante de la reine au Québec. Autre belle preuve que le fédéralisme canadien ne fonctionne pas!

Le rôle de lieutenant-gouverneur révèle, une fois de plus, le fossé entre les deux grandes solitudes du Canada. Pendant qu’au Canada, le peuple voue toujours un culte sans borne à l’endroit de notre chère reine d’Angleterre, au Québec, la population se sent fortement et majoritaire détachée à celle-ci.

Même si le Québec voulait faire disparaître ce poste « passé date », il aurait besoin de l’appui des neuf autres provinces et du gouvernement fédéral. Mission impossible! Quand on vous dit que le Québec indépendant déciderait par lui-même et non plus en fonction des autres…

La meilleure solution serait de supprimer le salaire du lieutenant-gouverneur. Que la fonction ne soit qu’encore plus symbolique. La personne ne viendrait que signer les projets de lois et déclarer une élection lorsque le premier ministre lui en ferait la demande. Plus de résidence de fonction, plus de banquet! Qu’une présence sporadique lors de moments vraiment importants.

jeudi 31 mai 2007

« Pauline a demandé de ne pas y aller! » - François Gendron

- Oui bonjour?
- François?
- Ah Pauline! Comment vas-tu?
- Bien, bien! M. le chef intérimaire, pourriez-vous ne pas aller en élections svp?
- Oui, mais Pauline, les libéraux nous offre si peu!
- Qu’importe, trouvez un moyen de ne pas aller en élections tout de suite!
- Bon… ok!

Les électeurs québécois n’auront pas à se rendre dans les bureaux de vote pour une deuxième fois en moins de 3 mois. Les péquistes ont décidé de ne pas voter en « masse » contre le budget Jérôme-Forget. Ils ne seront que 3 à se prononcer lorsque qu’aura lieu le décompte en chambre.

Oui, la formation souverainiste manque de couilles en faisant ça. Toutefois, bien peu de gens voulait aller en élections durant le congé de la construction.

Ce que recherchait avant tout le PQ, c’est de retrouver sa voix au chapitre. Depuis le 26 mars dernier, la formation politique de René Lévesque était reléguée aux oubliettes et plusieurs députés pestaient en pensant au peu de considération que leur portaient les médias et les deux autres partis de l’Assemblée Nationale.

Le PQ était complètement oublié dans sa « cage à poule ».

Jusqu’à ce que le chef intérimaire, François Gendron, annonce que le PQ s’opposait au budget proposé par les libéraux.

Le PQ a retrouvé sa voix cette semaine et de façon éloquente.

On ne peut pas en dire autant des adéquistes qui ont montré peu de sens politique. Mario Dumont n’était même pas dans la capitale en pleine période de crise… Il y a des moments où il faut montrer que nous avons la carrure d’une chef d’État. Mario a manqué sa « shot »!

Il est clair que Pauline Marois a eu son mot à dire lorsque le caucus du PQ s’interrogeait à savoir s’il devait faire tomber le budget libéral. La future chef a mis son poids politique dans la balance.

Elle a maintenant un an, car le budget libéral 2008 sera assurément battu, pour convaincre la population, rebâtir le parti, son programme et son financement.

Aller en élections?

Comme le dis le nouveau chef de bureau de la SRC sur à l'Assemblée Nationale, Michel C. Auger : «Aucun pays ne voulait provoquer la Première Grande guerre mondiale, mais elle a quand même eu lieu».

Donc quels sont les avantages et désavantages pour chacun des partis d’aller en guerre… en élections plutôt!


Parti libéral du Québec
Avantages
- Se rendre devant l’électorat en ayant défendu des baisses d’impôts
- Jean Charest aime mieux perdre une élection que d’être mis à la porte par son propre parti
- Assurance de conserver une trentaine de comtés sûrs

Désavantages
- Moins d’un électeur francophone sur 5 votera pour le PLQ
- Forte chance de perdre le pouvoir
- Plusieurs ministres savent que leur circonscription est en ballottage (Béchard, Fournier, Boulet, etc.)
- 10 des 48 députés libéraux ont été élus avec moins de 2000 voix de majorité
- 17 des 48 députés libéraux ont été élus avec moins de 40% du vote dans leur comté

Action Démocratique du Québec
Avantages
- Premier dans les sondages Léger Marketing et CROP malgré l’arrivée de Pauline Marois
- Encore dans la vague adéquiste du 26 mars dernier
- Mario Dumont est le chef le plus aimé
- En plus des 41 élus le 26 mars, 46 candidats adéquistes ont fini au second rang

Désavantages
- Manque flagrant de militants et $$$
- Peu d’expérience dans la députation, car 36 des 41 élus ne sont à l’Assemblée Nationale que depuis 2 mois


Parti Québécois
Avantages
- L’arrivée de Pauline Marois créé une nouvelle ère dans le mouvement souverainiste
- Prendre le pouvoir ou du moins devenir l’opposition officielle
- Redevenir un parti en puissance au Québec

Désavantages
- Le parti n’a pas de chef, pas de programme, pas d’$$$ (les bases d’une formation politique quoi…)
- Traîner la notion de référendum tout en gardant la souveraineté comme étoile de Bethléem
- 17 des 36 députés péquistes ont été élus avec moins de 2000 voix de majorité
- 17 des 36 députés péquistes ont été élus avec moins de 40% du vote dans leur comté
- Toutes les majorités des députés du PQ ont fondu entre 2003 et 2007

Images: quebecpolitique.com

jeudi 24 mai 2007

Sans Option Canada, point de salut!

Ces derniers jours, le budget Jérôme-Forget attire beaucoup l’attention. Est-ce que les deux partis d’opposition approuveront les mesures proposées par le gouvernement libéral?

Déjà, l’opposition adéquiste a mis la barre tellement haute, que la nouvelle opposition officielle risque sans doute de désapprouver le budget.

Les péquistes n’ont pas encore annoncés leurs couleurs, mais un parti sans chef ne prendrait sûrement pas le risque d’aller en élection immédiatement.

Toutefois, ce n’est sûrement pas le budget qui risque le plus de plonger le Québec en élection. C’est plutôt l’affaire d’Option Canada.

Durant les dernières élections, le PQ voyait bien venir la défaite, ou du moins, une victoire très faible. La formation souverainiste comptait alors sur les conclusions du Rapport Grenier pour stimuler le sentiment nationaliste dans la population. Toutefois, du 31 mars, les conclusions du rapport ont été reportées à la fin mai.

Ce qui a signé la fin du chef du PQ, André Boisclair.

D’autant plus que le parti n’a pas fini au 2e rang, mais bon 3e dans le fond de l’Assemblée Nationale.

Le PQ compte donc sur les faits qui seront révélés la semaine prochaine par le Directeur général des élections, Marcel Blanchet, pour donner une nouvelle poussée au mouvement souverainiste dormant. Gomery avait réussi cela, pourquoi pas Option Canada?

Le PQ fera peut-être tomber le budget du gouvernement Charest, avec l’aide de l’ADQ, mais pour des raisons idéologiques et non financières.

mercredi 16 mai 2007

Pouvoir quand nous tiens!

Jean Charest s’amuse des dernières péripéties qui marquent le « drame existentiel » que le PQ vit à longueur d’année. Selon lui, « il est plus facile de changer de chef au Parti Québécois, que de changer le parti ».

Avec l’arrivée de Pauline Marois à la tête du Parti Québécois, un électeur sur cinq opterait pour les Libéraux, tandis que la formation souverainiste est favorisée par plus de 40 % des personnes sondées. Le PLQ n’attirerait plus que les anglophones et quelques vieux fédéralistes « purs et durs ».

Le principal problème des Libéraux autant au fédéral qu’au provincial c’est qu’il ne recherche qu’une seule chose : le pouvoir. Tant qu’il est y ait, il n’a pas à se questionner véritablement.

Présentement, il se retrouve dans le siège du conducteur. Cependant, sur la banquette arrière se trouve un jeune premier qui pense tout connaître en la personne de l’ADQ et un rêveur un peu déconnecté du PQ.

Les deux grands gueules sur la banquette arrière font souvent faire valoir leurs opinions et le conducteur ne peut pas tout le temps prendre le chemin qui lui convient. Il devra faire certaines concessions, mais c’est entre ses mains que se retrouve le gouvernail du Québec.

Et c’est bien ça le problème pour le PLQ, il gouverne et il ne cherche pas autre chose.

Le Parti libéral est peu apprécié dans l’électorat québécois et le 26 mars, seulement un électeur francophone sur quatre a voté pour le gouvernement en place. Les troupes de Jean Charest ne pourront uniquement compter sur le vote anglophone pour conserver le pouvoir.

À moins que la classe économique ne se fâche et qu’on change le chef libéral pour le bon docteur Couillard. Déjà que plusieurs députés libéraux font entendre leur mécontentement.

Un peu de grenouillage au PLQ, ce ne sont pas les souverainistes qui vont s’en plaindre.

Photo : Assemblée Nationale

dimanche 13 mai 2007

Pauline 1ère!

Pauline Marois sera sûrement couronnée à la tête du PQ. Toutes les grosses pointures de la famille souverainiste se sont ralliées à « celle qui a le plus d’expérience en tant que femme en politique ».

Pauline Marois semble donc être celle qui sera élue sans grande opposition cet automne comme chef du deuxième parti d’opposition.

Surtout que le sondage CROP-LA Presse de samedi dernier donnait le PQ gagnant à plus de 40 % si Mme Marois devenait chef du PQ! Un gouvernement péquiste majoritaire quoi!

Toutefois, il ne faudra surtout pas que le PQ tombe trop vite dans le déni. Ce n’est pas seulement André Boisclair qui a mené les troupes souverainistes à la défaite le 26 mars dernier. Le PQ a toujours un sérieux examen de conscience à faire.

Penser que la victoire est à portée de main serait un peu illusoire.

Oui l’approche souverainiste doit être revue sans pour autant mettre l’option constitutionnelle de côté. Oui la social-démocratie doit briser les préceptes du « sacro saint modèle québécois ».

Lorsqu’elle a annoncé ses intentions, Pauline Marois a promis qu’elle s’attaquerait à changer ces deux piliers du PQ.

En remplissant ces deux mandats, le PQ ne gagnerait pas nécessairement les prochaines élections, mais il avancerait assurément en devenant le premier groupe de l'opposition officielle.

mercredi 9 mai 2007

Bernard Drainville sera chef du PQ un jour!


Je sors ici ma boule de cristal, car j’ai l’intime conviction que le titre de mon article se concrétisera dans un avenir plus ou moins rapproché. Vous savez quand une lumière s’allume au-dessus de votre tête !

D’entrée de jeu, non je ne crois pas que Bernard Drainville sera le chef du PQ en septembre prochain. M. Drainville vient tout juste de commencer sa carrière politique et il a encore beaucoup à apprendre.

C’est toutefois impressionnant de voir comment le député de Marie-Victorin a réussi à imposé son agenda au lendemain de la démission d’André Boisclair.

Ce matin, il fait plusieurs apparitions dans les médias télévisés pour affirmer qu’il soutiendra Pauline Marois si l’ancienne ministre péquiste veut bien se présenter à la chefferie du PQ.

Il en profite même pour demander à Gilles Duceppe de rester au Bloc Québécois parce qu’il le voit mieux à Ottawa.

Bien sûr, entre vous et moi, Bernard Drainville est un ancien journaliste et il n’a pas de difficulté à retrouver les numéros de téléphones de ses anciens collègues de la colline parlementaire lorsqu’il a besoin de visibilité.

Toutefois, en une journée, il a réussi à faire passer Pauline Marois comme leader à la course à la chefferie du PQ et à mettre Gilles Duceppe dans l’ombre.

Réussir à imposer son agenda politique sur le haut de la pile comme l’a réussi Bernard Drainville tient d’un véritable tour de force. Pour quelqu’un qui est député que depuis plus d’un mois…

Bernard Drainville a la politique dans le sang, ça se voit. On l’a déjà comparé à Jean Charest par les simulations parlementaires que les deux ont fait étant jeunes et le député péquiste écrasait le premier-ministre actuel. C’est tout dire.

Un jour, le dauphin de Jacques Parizeau parlera d’indépendance en tant que premier-ministre du Québec!

Photo : site du PQ

samedi 5 mai 2007

De tête à claque à face à claque!


Depuis que l’ADQ a fait élire 41 candidats le 26 mars dernier, Mario Dumont et son leader parlementaire, Sébastien Proulx, s’amusent à jouer aux durs avec le Parti Québécois.

Normal, les autonomistes ont fait élire plus de député que les souverainistes. Ils ont le beau jeu. Les règles parlementaires sont pratiquement muettes en ce qui attrait aux bénéfices qui pourraient être octroyés au deuxième parti d’opposition.

Sébastien Proulx a décidé de jouer son rôle de pitbull en refusant toute concession à Diane Lemieux, femme de confiance d’André Boisclair, et Jean-Marc Fournier leader libéral.

Il ne faudrait pas que l’ADQ prenne trop goût au pouvoir que lui procurent les sièges de l’opposition officielle, car il tomberait ainsi dans le même vice que les « vieux partis ». Soit celui de se croire plus gros qu’il ne l’est vraiment.

L’ADQ est encore une formation instable et sans organisation. La plupart des candidats de la dernière élection travaillaient avec moins de dix bénévoles au local électoral… lorsqu’ils en avaient un à leur disposition.

De jouer les durs, dès les premiers jours n’est peut-être pas la solution et si les députés de l’ADQ n’allume pas plus vite et pensent avoir la science politique infuse, ils pourraient frapper un mur populaire très rapidement.

Sous un gouvernement minoritaire, la population a le parti au pouvoir à l’œil, mais l’opposition officielle également. D’autant plus quand c’est l’Action Démocratique du Québec et que vous êtes un parti en pleine ascension.

L’arrogance de Mario Dumont pourrait facilement irriter les électeurs et faire de lui une belle face à claque.
Caricature : CHAPLEAU

jeudi 3 mai 2007

Tasse-toi mononcle (sic)!

@ AntiPollution

Loin de moi l'idée de créer un conflit générationnel.

Toutefois, à court terme, la souveraineté de l'État québécois ne semble pas à porté de main. L'indépendance du peuple québécois est plus proche. Il ne lui reste pas grand chose (sémantique quand tu nous tiens...).

Pour la génération dite du baby-boom, cela voudra dire que le rêve ne se concrétisera sûrement pas de leur vécu. C'est une force de la nature, l'Homme meurt malheureusement. Heureusement, les idées et les écrits restent.

La passation des pouvoirs veut dire de léguer aux plus jeunes. De vouloir la léguer sans pour autant quitter le bateau.

Le poids démographique des babies boomers étaient tellement important qu’il leur a permis d’en faire beaucoup. Toutefois, il ne faudrait pas que cette génération épuise toutes les munitions de la cause souverainiste seulement pour voir de leurs propres yeux le « grand soir ». Voila pour la passation.

René Lévesque s’est fait dire à plusieurs reprises : « t’es passé date le vieux » et je n’ai pas l’intention de faire de même. Coalition intergénérationnelle, peut-être… ce sont de bien beaux mots qu’il faudrait mettre en pratique.

Pour ce qui est des générations qui suivront :

La génération X s’est fait entendre pour la première fois le 26 mars. Pour la première fois de son histoire, c’est elle qui a changé le cours des choses. Dans le 450 et dans la banlieue nord de Québec, entre autre, les X ont fait pencher la balance en faveur de l’ADQ.

Cette génération est-elle souverainiste? Sûrement. Ardemment ? Non.

La génération Y (la mienne) a fait comme n’importe qu’elle génération de son âge. Elle s’est foutue éperdument de politique. Bien sûre, l’environnement, la mondialisation et autres sont bien « IN », mais de là à s’engager en politique…

Elle prendra sa place un jour.

mercredi 2 mai 2007

Du Temps et des oreilles!

Ça ne fait qu’un mois que le PQ a mangé sa volée et déjà les militants souverainistes ont largement aidé les journalistes à remplir les pages des quotidiens. Ne devrions-nous pas manger notre pain noir entre souverainistes?

Aux lendemains de la dégelée que Mario Dumont avait subi le 14 avril 2003, il n’était pas apparu dans les médias avant le mois de mai et les adéquistes étaient disparus de la carte au profit d’un grand ménage.

Il est peut-être temps pour les péquistes de prendre leur trou pour quelques temps.

Bien sûr, le PQ n’a pas fait élire que 4 députés comme l’avait fait la formation autonomiste en 2003. Toutefois, un petit exercice d’introspection ne ferait pas de tord.

Deux maîtres mots devraient guider la démarche du PQ : de la patience et de l’écoute.

De la patience, car il faut maintenant se faire à l’idée, la position constitutionnelle n’est pas sur l’écran radar des Québécois à court et moyen terme. Les babies boomers devront accepter d’avoir été le moteur de la cause souverainiste, mais de ne pas avoir concrétisé leur rêve. La passation des pouvoirs sera le constat sans équivoque.

De la patience, car la victoire électorale, voir la souveraineté n’est pas pour demain. Il faut donc voir à long terme, ce qui remet en cause la promesse de référendum dès le premier mandat (je viens de dévoiler un scoop je sais bien…).

De l’écoute, car les péquistes et souverainistes se parlent trop entre eux. Il faudra que le PQ retourne sur le plancher des vaches pour se reconnecter aux gens. Pour répondre aux problèmes et préoccupations de la population, ce qui n’exclu pas de donner plus de pouvoirs au Québec.

De l’écoute pour trouver de nouveaux moyens pour répondre aux préoccupations populaires. Innover pour faire avancer le peuple québécois autant au plan social que constitutionnel.

lundi 30 avril 2007

Pourquoi Daniel Turp a raison

Daniel Turp doit encore se demander s’il a fait une bonne affaire de proposer la mise sur pied d’une Constitution du Québec. Quelques jours plus tard, le chef du Parti Québécois, André Boisclair se montrait ouvert, mais sans grand enthousiame.

Alors, si les instances du PQ ne semblent pas appuyer la proposition du député de Mercier, pourquoi une Constitution du Québec serait une bonne chose?

D’abord, parce qu’une constitution québécoise, ça ferait avancer le Québec. Au-delà de l’absence de la « belle province » dans le giron constitutionnelle canadien, un texte fondateur permettrait de créer une identité propre au Québec. La souveraineté n’est pas une fin, mais elle est un moyen de faire progresser le Québec. La constitution serait un autre moyen pour faire avancer la province pour lui donner les pouvoirs qui lui reviennent.

La constitution proposée par M. Turp serait un pas en avant.

Ensuite, parce que l’ADQ propose la même idée. Dans un gouvernement minoritaire, les deux partis d’opposition auront beau jeu et ils pourront voter pour la constitution.

Cependant, imaginons que l’ADQ refuse de voter pour la constitution proposée par Daniel Turp. La formation autonomiste contreviendrait alors à un des points centraux de sa position constitutionnelle. Les piliers adéquistes que sont les Jean Allaire et Guy Laforest ne seraient pas contents, pas contents du tout!

Si l’ADQ accepte et que l’Assemblée Nationale adoptait cette constitution, le PQ pourrait se targuer de faire avancer le Québec.

En politique, toutes les victoires sont importantes.

Une victoire stratégique signée Daniel Turp.

Une vraie poule aux oeufs d'or!

L’exécutif du Parti Québécois a finalement décidé de tenir un congrès d’orientation pour octobre 2007, après quoi le rassemblement national serait devancé d’un an à l’automne 2008. Pourquoi tenir deux événements distincts qui réuniront plus d’un millier de militants à chaque fois, quand on sait que le Parti tire de la langue côté financement?

La réponse doit être bien simple, André Boisclair veut sauver ses fesses. En donnant ses orientations un an avant la tenue du congrès national, le chef souverainiste se donnera du temps pour convaincre et sauver sa peau.

André Boisclair est un partisan d’une réforme en profondeur de la vision sociale-démocrate. Lorsqu’il avait été invité au congrès nationale de 2005 qui avait signé la fin pour Bernard Landry, André Boisclair riait bien du programme qui avait été adopté par les instances souverainistes.

5 mois plus tard, il était prit avec…

André Boisclair essaiera sûrement d’insuffler un nouveau courant au PQ, comme l’avait fait Tony Blair avec les Travaillistes britanniques. Le référendum sera prévu pour les calendes grecques et la stratégie pour mener à l’indépendance serait revue en profondeur.

Cependant, certains se demandent pourquoi le vote de confiance ne serait pas tenu plus tôt. Le PQ risque de retomber dans le même piège qu’en 2005, alors qu’André Boisclair avait hérité du programme de M. Landry.

Supposons que la réforme « boisclairienne » réussissait, mais que le chef tombait. Par exemple, Gilles Duceppe ne serait sûrement pas heureux de se ramasser avec un programme qui est trop à « droite » pour lui.

Changer de chef ou le programme en premier, là est la question. C’est un peu comme se demander si c’est la poule ou l’œuf qui est arrivé en premier…

samedi 28 avril 2007

Un arbre au Boisclair

Les deux dernières journées de caucus ont sûrement été dures pour le chef du PQ. André Boisclair doit présentement se demander ce qu’il fait, empêtré dans un parti qui mange continuellement ses chefs.

Depuis peu, on sait que le congrès de la formation souverainiste se tiendra en septembre 2008. C’est à ce moment que le vote de confiance aura lieu. Entre vous et moi, André Boisclair n’a pas beaucoup de chance de passer ce test. Mais qu’a-t-il à perdre?

Leçon d’histoire : nous sommes en pleine campagne fédérale de 1997. Gilles Duceppe est chef du Bloc Québécois depuis moins d’un an. Il se fait prendre en pleine usine avec un bonnet sur la tête. Il fera la joie des caricaturistes pendant plus de 5 années. Et hop! En 2004, Gilles Duceppe devient le sauveur de la cause souverainiste. Au point, où plusieurs le voit dans leur soupe à la chefferie du PQ.

Cette petite histoire n’a pas pour but d’autoproclamer Gilles Duceppe comme prochain chef qui se fera manger par le PQ. Je cherche plutôt à montrer que les politiciens ont souvent une deuxième chance, si mince soit-elle. Pourquoi André Boisclair n’aurait pas la sienne?

Selon moi, tout dépendra de la force qu’aura André Boisclair pour remodeler les vieilles valeurs de social-démocratie, de souveraineté (avec ou sans référendum) et autres sujets qui ont fait du PQ une formation politique si sclérosée et qui répète depuis 2000 les mêmes erreurs.

Septembre 2008, ça laisse beaucoup de temps au chef du PQ. Saura-t-il en profiter? Est-ce que les membres en préféreront pour se débarrasser du chef en se disant que tout est bien qui finit bien?

Croire que changer de chef règlerait tout serait une grave erreur. À trop s’attarder à l’arbre, on en oublie la forêt.

1 mois après la défaite du PQ

J'écris mon premier texte sur mon blog personnel. Mon blog s'ouvre un mois après la défaite du Parti Québécois et je crois que la date est significative. Les souverainistes auront besoin de temps, un mois de moratoire n'était pas de trop! J'essayerai au cours des prochains jours, des prochains mois, des prochaines années (qui sait?) de mettre mes idées sur écran (au lieu de les mettre sur papier). Cet exercice consiste surtout à me permettre de structurer mes idées, de les conserver au fil du temps. La toile qu'est le cyber espace me permet en même temps de diffuser mes idées et d'entendre d'autres points de vue, dont je compte sur vous pour écrire et me lancer des bêtises au besoin... Je prends l'idée de Jonathan Valois, ancien député du PQ dans Joliette qui fait le même exercice depuis quelques jours. Je me questionnerai sur la politique québécoise et celle canadienne. Sur l'avenir de la souveraineté du Québec, qui, je le crois, est la voie pour faire progresser le Québec. Car ce n'est surtout pas en gardant ce statut de minorité que les Québécois atteindront leur plein potentiel. Mais bon, finit les vieux discours essayons de renouveller notre façon de voir le Québec, la souveraineté, la sociale-démocratie, la nation, alouette... Finalement, mes réactions s'inscriveront dans l'air du temps et dépendra de l'actualité! Donc sur ce!