mercredi 16 mai 2007

Pouvoir quand nous tiens!

Jean Charest s’amuse des dernières péripéties qui marquent le « drame existentiel » que le PQ vit à longueur d’année. Selon lui, « il est plus facile de changer de chef au Parti Québécois, que de changer le parti ».

Avec l’arrivée de Pauline Marois à la tête du Parti Québécois, un électeur sur cinq opterait pour les Libéraux, tandis que la formation souverainiste est favorisée par plus de 40 % des personnes sondées. Le PLQ n’attirerait plus que les anglophones et quelques vieux fédéralistes « purs et durs ».

Le principal problème des Libéraux autant au fédéral qu’au provincial c’est qu’il ne recherche qu’une seule chose : le pouvoir. Tant qu’il est y ait, il n’a pas à se questionner véritablement.

Présentement, il se retrouve dans le siège du conducteur. Cependant, sur la banquette arrière se trouve un jeune premier qui pense tout connaître en la personne de l’ADQ et un rêveur un peu déconnecté du PQ.

Les deux grands gueules sur la banquette arrière font souvent faire valoir leurs opinions et le conducteur ne peut pas tout le temps prendre le chemin qui lui convient. Il devra faire certaines concessions, mais c’est entre ses mains que se retrouve le gouvernail du Québec.

Et c’est bien ça le problème pour le PLQ, il gouverne et il ne cherche pas autre chose.

Le Parti libéral est peu apprécié dans l’électorat québécois et le 26 mars, seulement un électeur francophone sur quatre a voté pour le gouvernement en place. Les troupes de Jean Charest ne pourront uniquement compter sur le vote anglophone pour conserver le pouvoir.

À moins que la classe économique ne se fâche et qu’on change le chef libéral pour le bon docteur Couillard. Déjà que plusieurs députés libéraux font entendre leur mécontentement.

Un peu de grenouillage au PLQ, ce ne sont pas les souverainistes qui vont s’en plaindre.

Photo : Assemblée Nationale

3 commentaires:

Renart Léveillé a dit...

Quelle belle photo de Johnny Charette! Je vais la faire laminer et m'en servir pour jouer aux dards!

Renart Léveillé a dit...

Il faut qu'il reste là, c'est le meilleur moyen de caler encore plus le PLQ (Couillard est trop sympathique - en tout cas pour Monsieur et Madame tout le monde). Et ça fait un bel épouvantail à bardasser!

Hugo a dit...

Aux prochaines élections...

Le PLQ concentré sur l'île de Montréal, dans les 2/3 de Laval, dans quelques bastions indécrottable de la banlieue, l'Outaouais, quelques secteurs de l'Estrie. Candidats-vedettes qui éprouvent des sérieuses difficultés dans le Témiscouata, à Québec et en Estrie. Bye bye les gars!

Ne pas sous-estimer: le vote des femmes. Qui pourraient appuyer le PLQ plus fortement qu'à l'accoutumée, puisque Charest a innové avec son cabinet "50-50".

L'ADQ qui fait des gains à Laval, peut-être dans l'est de Montréal (maximum 2 comtés), dans l'est du Québec (1-2 comtés). Par contre, ils vont fort probablement perdre des comtés dans Lanaudière et en Montérégie.

Le PQ qui remonte la pente, si tout va bien, au-dessus de 36 comtés.

Qui formera le prochain gouvernement? Soit le PQ, soit l'ADQ. Mais le PLQ verra ses appuis fondre encore davantage...

À moins que Charest réussisse à passer une Constitution québécoise symbolique, à ouvrir les pourparlers pour abolir le poste de Lieutenant-Gouverneur, et que Harper lui donne encore des nananes. Dans ce cas, le PLQ pourrait surnager... mais c'est absolument certain qu'il perdra des plumes!

Je dirais donc que le PQ et l'ADQ seront nez à nez avec environ 48 comtés chacun, et que les Libéraux récolteront le reste. Québec Solidaire pourrait être amené à disparaître si ses deux "têtes" ne réussissent pas à se faire élire. Le Parti Vert pourrait réussir à placer un de ses candidats si c'est une grosse vedette médiatique, mais leur chef n'est pas assez populaire.