jeudi 3 mai 2007

Tasse-toi mononcle (sic)!

@ AntiPollution

Loin de moi l'idée de créer un conflit générationnel.

Toutefois, à court terme, la souveraineté de l'État québécois ne semble pas à porté de main. L'indépendance du peuple québécois est plus proche. Il ne lui reste pas grand chose (sémantique quand tu nous tiens...).

Pour la génération dite du baby-boom, cela voudra dire que le rêve ne se concrétisera sûrement pas de leur vécu. C'est une force de la nature, l'Homme meurt malheureusement. Heureusement, les idées et les écrits restent.

La passation des pouvoirs veut dire de léguer aux plus jeunes. De vouloir la léguer sans pour autant quitter le bateau.

Le poids démographique des babies boomers étaient tellement important qu’il leur a permis d’en faire beaucoup. Toutefois, il ne faudrait pas que cette génération épuise toutes les munitions de la cause souverainiste seulement pour voir de leurs propres yeux le « grand soir ». Voila pour la passation.

René Lévesque s’est fait dire à plusieurs reprises : « t’es passé date le vieux » et je n’ai pas l’intention de faire de même. Coalition intergénérationnelle, peut-être… ce sont de bien beaux mots qu’il faudrait mettre en pratique.

Pour ce qui est des générations qui suivront :

La génération X s’est fait entendre pour la première fois le 26 mars. Pour la première fois de son histoire, c’est elle qui a changé le cours des choses. Dans le 450 et dans la banlieue nord de Québec, entre autre, les X ont fait pencher la balance en faveur de l’ADQ.

Cette génération est-elle souverainiste? Sûrement. Ardemment ? Non.

La génération Y (la mienne) a fait comme n’importe qu’elle génération de son âge. Elle s’est foutue éperdument de politique. Bien sûre, l’environnement, la mondialisation et autres sont bien « IN », mais de là à s’engager en politique…

Elle prendra sa place un jour.

2 commentaires:

Hugo a dit...

Je fais partie de la Génération X. J'ai milité très fortement en 1995, presque jusqu'à l'épuisement, et j'ai voté OUI. Les X ont 30-40 ans aujourd'hui. Ça fait une bonne décennie déjà, parfois deux, qu'ils s'expriment politiquement.

Je ne sais pas si les Y seront plus souverainistes que les X. Espérons.

Le référendum de 1995, ce n'était pas celui des Baby-Boomers, c'était surtout celui des jeunes X qui avaient fraîchement acquis le droit de vote. Les Boomers l'ont eu leur référendum en 1980; le score en dit long sur leur "conviction" souverainiste.

Dans mon cas, le premier vote de ma vie a été CONTRE l'accord de Charlottetown. Avant cela, j'étais pro-Meech, tout comme Lucien Bouchard. Je suis devenu très souverainiste, tout naturellement, autour de 1990.

Anonyme a dit...

Bonjour Brann, je ne crois pas qu'à ce stade-ci nous pouvons affirmer hors de tout doute que les «baby boomers» ne verront pas le projet de pays se réaliser de leur vivant.

L'important tant qu'à moi est de rallier toutes nos forces. Certains de la «vieille garde» au PQ m'embêtent sérieusement, seulement j'essaie de ne pas en faire de généralité. Je préfère avoir des discussions avec des citoyens de toutes les générations.

Nous pouvons apprendre des erreurs du passé, et faire en sorte d'intéresser la jeune génération au projet de pays, ce qui est bien difficile aujourd'hui étant donné que le collectif est passé à l'individualisme. Moi je m'appuie sur le militantisme de ceux qui ont connu René Lévesque pour m'inspirer, j'apprends.

Bref, peut-être tout ceci est parfois difficile à concilier, mais j'ai espoir ;)