mercredi 2 mai 2007

Du Temps et des oreilles!

Ça ne fait qu’un mois que le PQ a mangé sa volée et déjà les militants souverainistes ont largement aidé les journalistes à remplir les pages des quotidiens. Ne devrions-nous pas manger notre pain noir entre souverainistes?

Aux lendemains de la dégelée que Mario Dumont avait subi le 14 avril 2003, il n’était pas apparu dans les médias avant le mois de mai et les adéquistes étaient disparus de la carte au profit d’un grand ménage.

Il est peut-être temps pour les péquistes de prendre leur trou pour quelques temps.

Bien sûr, le PQ n’a pas fait élire que 4 députés comme l’avait fait la formation autonomiste en 2003. Toutefois, un petit exercice d’introspection ne ferait pas de tord.

Deux maîtres mots devraient guider la démarche du PQ : de la patience et de l’écoute.

De la patience, car il faut maintenant se faire à l’idée, la position constitutionnelle n’est pas sur l’écran radar des Québécois à court et moyen terme. Les babies boomers devront accepter d’avoir été le moteur de la cause souverainiste, mais de ne pas avoir concrétisé leur rêve. La passation des pouvoirs sera le constat sans équivoque.

De la patience, car la victoire électorale, voir la souveraineté n’est pas pour demain. Il faut donc voir à long terme, ce qui remet en cause la promesse de référendum dès le premier mandat (je viens de dévoiler un scoop je sais bien…).

De l’écoute, car les péquistes et souverainistes se parlent trop entre eux. Il faudra que le PQ retourne sur le plancher des vaches pour se reconnecter aux gens. Pour répondre aux problèmes et préoccupations de la population, ce qui n’exclu pas de donner plus de pouvoirs au Québec.

De l’écoute pour trouver de nouveaux moyens pour répondre aux préoccupations populaires. Innover pour faire avancer le peuple québécois autant au plan social que constitutionnel.

2 commentaires:

Le Gentil Astineux a dit...

Bonjour M.Émond,
J'ai lu vos 3-4 derniers billets et je suis surpris que vous évrivez : "Ça ne fait qu’un mois que le PQ a mangé sa volée et déjà les militants souverainistes ont largement aidé les journalistes à remplir les pages des quotidiens. Ne devrions-nous pas manger notre pain noir entre souverainistes?"

Et : "La réponse doit être bien simple, André Boisclair veut sauver ses fesses. En donnant ses orientations un an avant la tenue du congrès national, le chef souverainiste se donnera du temps pour convaincre et sauver sa peau."

M. Émond, en parlant de M. Boisclair de cette façon, n'est pas aussi aider les journalistes à remplir les pages des quotidiens?

Maintenant que le Québec est presque devenu à maturité ( il ne lui manque que son indépendance ) grâce aux "baby-boomers" pourquoi vouloir les mettre de côté ?

Si vous tenez absolument à pointer une catégorie de personnes, n'est-ce pas à cause des parvenus agés entre 25-40 ans qui l'ont eu belle et qui se sont tournés vers l'ADQ refusant de vouloir payer leur part de la note ?

Ce n'est certainement pas la faute des baby-boomers si en 1995,il nous manquait seulement 56,000 vote, malgré l'argent et des ..... magouillé par le fédéral.
En conclusion, l'indépendance du Québec se fera seulement par des gens qui comme Jacques Parizeau hypothèqua sa maison pour faire avancer la cause de l'indépendance.

Combien de la génération X ou Y seront pret à faire de même ?

Anonyme a dit...

Je crois que les péquistes font fausse route en ce moment en cherchant le bout du programme qui n'a pas connecté avec la population. Les Québécois(francophones) sont des gens de coeur qui font confiance à un chef pour les guider. Ils se sont reconnus dans le leadership de Mario Dumont, même si son programme était ridicule.

Les Québécois se reconnaissaient dans René Lévesque, dans Jacques Parizeau et dans Lucien Bouchard.

Les gens ne votent pas pour un programme mais pour la personne qui les défendra le mieux. Ce n'est manifestement pas André Boislair qui rallie la majorité des gens, même que c'est le pire score du PQ en 30 ans.

On peut continuer a se mettre dans la tête dans le sable et se dire que c'est la faute du programme, mais on s'enfonce de plus en plus. C'est dommage, car la souvereianeté reste un rêve qui rallie beaucoup de québécois, beaucoup plus que le PQ.

Mais on peut continuer de dire que le chef a été bon durant la campagne et essayer de se convaincre que c'est la faute du programme alors que l'on sait très bien que dans le porte-a-porte, Boisclair était un obstacle et plusieurs souverainistes que je connais se sont tournés vers L'ADQ et tant que le PQ n'aura pas changer son image, ils ne reviendront pas.