lundi 30 avril 2007

Pourquoi Daniel Turp a raison

Daniel Turp doit encore se demander s’il a fait une bonne affaire de proposer la mise sur pied d’une Constitution du Québec. Quelques jours plus tard, le chef du Parti Québécois, André Boisclair se montrait ouvert, mais sans grand enthousiame.

Alors, si les instances du PQ ne semblent pas appuyer la proposition du député de Mercier, pourquoi une Constitution du Québec serait une bonne chose?

D’abord, parce qu’une constitution québécoise, ça ferait avancer le Québec. Au-delà de l’absence de la « belle province » dans le giron constitutionnelle canadien, un texte fondateur permettrait de créer une identité propre au Québec. La souveraineté n’est pas une fin, mais elle est un moyen de faire progresser le Québec. La constitution serait un autre moyen pour faire avancer la province pour lui donner les pouvoirs qui lui reviennent.

La constitution proposée par M. Turp serait un pas en avant.

Ensuite, parce que l’ADQ propose la même idée. Dans un gouvernement minoritaire, les deux partis d’opposition auront beau jeu et ils pourront voter pour la constitution.

Cependant, imaginons que l’ADQ refuse de voter pour la constitution proposée par Daniel Turp. La formation autonomiste contreviendrait alors à un des points centraux de sa position constitutionnelle. Les piliers adéquistes que sont les Jean Allaire et Guy Laforest ne seraient pas contents, pas contents du tout!

Si l’ADQ accepte et que l’Assemblée Nationale adoptait cette constitution, le PQ pourrait se targuer de faire avancer le Québec.

En politique, toutes les victoires sont importantes.

Une victoire stratégique signée Daniel Turp.

Une vraie poule aux oeufs d'or!

L’exécutif du Parti Québécois a finalement décidé de tenir un congrès d’orientation pour octobre 2007, après quoi le rassemblement national serait devancé d’un an à l’automne 2008. Pourquoi tenir deux événements distincts qui réuniront plus d’un millier de militants à chaque fois, quand on sait que le Parti tire de la langue côté financement?

La réponse doit être bien simple, André Boisclair veut sauver ses fesses. En donnant ses orientations un an avant la tenue du congrès national, le chef souverainiste se donnera du temps pour convaincre et sauver sa peau.

André Boisclair est un partisan d’une réforme en profondeur de la vision sociale-démocrate. Lorsqu’il avait été invité au congrès nationale de 2005 qui avait signé la fin pour Bernard Landry, André Boisclair riait bien du programme qui avait été adopté par les instances souverainistes.

5 mois plus tard, il était prit avec…

André Boisclair essaiera sûrement d’insuffler un nouveau courant au PQ, comme l’avait fait Tony Blair avec les Travaillistes britanniques. Le référendum sera prévu pour les calendes grecques et la stratégie pour mener à l’indépendance serait revue en profondeur.

Cependant, certains se demandent pourquoi le vote de confiance ne serait pas tenu plus tôt. Le PQ risque de retomber dans le même piège qu’en 2005, alors qu’André Boisclair avait hérité du programme de M. Landry.

Supposons que la réforme « boisclairienne » réussissait, mais que le chef tombait. Par exemple, Gilles Duceppe ne serait sûrement pas heureux de se ramasser avec un programme qui est trop à « droite » pour lui.

Changer de chef ou le programme en premier, là est la question. C’est un peu comme se demander si c’est la poule ou l’œuf qui est arrivé en premier…

samedi 28 avril 2007

Un arbre au Boisclair

Les deux dernières journées de caucus ont sûrement été dures pour le chef du PQ. André Boisclair doit présentement se demander ce qu’il fait, empêtré dans un parti qui mange continuellement ses chefs.

Depuis peu, on sait que le congrès de la formation souverainiste se tiendra en septembre 2008. C’est à ce moment que le vote de confiance aura lieu. Entre vous et moi, André Boisclair n’a pas beaucoup de chance de passer ce test. Mais qu’a-t-il à perdre?

Leçon d’histoire : nous sommes en pleine campagne fédérale de 1997. Gilles Duceppe est chef du Bloc Québécois depuis moins d’un an. Il se fait prendre en pleine usine avec un bonnet sur la tête. Il fera la joie des caricaturistes pendant plus de 5 années. Et hop! En 2004, Gilles Duceppe devient le sauveur de la cause souverainiste. Au point, où plusieurs le voit dans leur soupe à la chefferie du PQ.

Cette petite histoire n’a pas pour but d’autoproclamer Gilles Duceppe comme prochain chef qui se fera manger par le PQ. Je cherche plutôt à montrer que les politiciens ont souvent une deuxième chance, si mince soit-elle. Pourquoi André Boisclair n’aurait pas la sienne?

Selon moi, tout dépendra de la force qu’aura André Boisclair pour remodeler les vieilles valeurs de social-démocratie, de souveraineté (avec ou sans référendum) et autres sujets qui ont fait du PQ une formation politique si sclérosée et qui répète depuis 2000 les mêmes erreurs.

Septembre 2008, ça laisse beaucoup de temps au chef du PQ. Saura-t-il en profiter? Est-ce que les membres en préféreront pour se débarrasser du chef en se disant que tout est bien qui finit bien?

Croire que changer de chef règlerait tout serait une grave erreur. À trop s’attarder à l’arbre, on en oublie la forêt.

1 mois après la défaite du PQ

J'écris mon premier texte sur mon blog personnel. Mon blog s'ouvre un mois après la défaite du Parti Québécois et je crois que la date est significative. Les souverainistes auront besoin de temps, un mois de moratoire n'était pas de trop! J'essayerai au cours des prochains jours, des prochains mois, des prochaines années (qui sait?) de mettre mes idées sur écran (au lieu de les mettre sur papier). Cet exercice consiste surtout à me permettre de structurer mes idées, de les conserver au fil du temps. La toile qu'est le cyber espace me permet en même temps de diffuser mes idées et d'entendre d'autres points de vue, dont je compte sur vous pour écrire et me lancer des bêtises au besoin... Je prends l'idée de Jonathan Valois, ancien député du PQ dans Joliette qui fait le même exercice depuis quelques jours. Je me questionnerai sur la politique québécoise et celle canadienne. Sur l'avenir de la souveraineté du Québec, qui, je le crois, est la voie pour faire progresser le Québec. Car ce n'est surtout pas en gardant ce statut de minorité que les Québécois atteindront leur plein potentiel. Mais bon, finit les vieux discours essayons de renouveller notre façon de voir le Québec, la souveraineté, la sociale-démocratie, la nation, alouette... Finalement, mes réactions s'inscriveront dans l'air du temps et dépendra de l'actualité! Donc sur ce!