samedi 28 avril 2007

Un arbre au Boisclair

Les deux dernières journées de caucus ont sûrement été dures pour le chef du PQ. André Boisclair doit présentement se demander ce qu’il fait, empêtré dans un parti qui mange continuellement ses chefs.

Depuis peu, on sait que le congrès de la formation souverainiste se tiendra en septembre 2008. C’est à ce moment que le vote de confiance aura lieu. Entre vous et moi, André Boisclair n’a pas beaucoup de chance de passer ce test. Mais qu’a-t-il à perdre?

Leçon d’histoire : nous sommes en pleine campagne fédérale de 1997. Gilles Duceppe est chef du Bloc Québécois depuis moins d’un an. Il se fait prendre en pleine usine avec un bonnet sur la tête. Il fera la joie des caricaturistes pendant plus de 5 années. Et hop! En 2004, Gilles Duceppe devient le sauveur de la cause souverainiste. Au point, où plusieurs le voit dans leur soupe à la chefferie du PQ.

Cette petite histoire n’a pas pour but d’autoproclamer Gilles Duceppe comme prochain chef qui se fera manger par le PQ. Je cherche plutôt à montrer que les politiciens ont souvent une deuxième chance, si mince soit-elle. Pourquoi André Boisclair n’aurait pas la sienne?

Selon moi, tout dépendra de la force qu’aura André Boisclair pour remodeler les vieilles valeurs de social-démocratie, de souveraineté (avec ou sans référendum) et autres sujets qui ont fait du PQ une formation politique si sclérosée et qui répète depuis 2000 les mêmes erreurs.

Septembre 2008, ça laisse beaucoup de temps au chef du PQ. Saura-t-il en profiter? Est-ce que les membres en préféreront pour se débarrasser du chef en se disant que tout est bien qui finit bien?

Croire que changer de chef règlerait tout serait une grave erreur. À trop s’attarder à l’arbre, on en oublie la forêt.

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